Si les traités de libre-échange peuvent permettre d'ouvrir de nouvelles opportunités pour les parties prenantes, ils doivent respecter une exigence de réciprocité. Surtout, il importe de préserver notre modèle agricole alors que les agriculteurs européens et français ont déjà consenti de nombreux efforts pour s'adapter aux normes sanitaires, sociales et environnementales.
Aujourd'hui les traités de libre-échange se multiplient sans réelles garanties pour les agriculteurs :
- L'UE a déjà accordé un accès à droits de douane nuls de son marché à près de 65 000 tonnes de viandes bovines canadiennes dans le cadre du CETA (Accord économique et commercial global) avec le Canada.
- La Commission envisage aujourd'hui d'ouvrir un nouveau contingent d'importation de viandes bovines aux Etats du Mercosur, alors que le différentiel de coût de production entre viandes françaises et sud-américaines est supérieur à 2 euros par kilo !
Selon Thierry Benoit, l'agriculture européenne ne doit pas devenir la variable d'ajustement d'un traité par ailleurs négocié dans une certaine opacité.