«Nous aurons l'occasion de débattre des aménagements législatifs futurs, des modèles économiques à revoir», a indiqué mardi matin le député de l'Isère, qui s'interroge sur «les responsabilités des marges, qui ne sont pas correctement distribuées». Deux députés, Thierry Benoit (UDI, Ille-et-Vilaine) et Annick Le Loch (PS, Finistère) seront chargés officiellement mercredi soir d'une mission sur la crise agricole. Ils avaient déjà participé en 2013 à une mission d'information sur la filière bovine et les producteurs de lait.
Une taxe sur la consommation réclamée
Devant la presse, François Brottes a estimé que la loi de modernisation de l'économie, votée en 2008 sous l'ancienne majorité, n'avait pas porté ses fruits, concernant la filière agricole. Philippe Vigier, le patron des députés UDI, a réclamé mardi matin un débat à l'Assemblée, «dès le 14 septembre», sur les objectifs à court, moyen et long terme pour cette filière, soulignant que «22.000 installations agricoles sont en cessation de paiement». Le député centriste a réclamé «la restauration des marges, un meilleur étiquetage des produits à la vente, et des dispositions financières» pour échelonner les dettes et les emprunts des agriculteurs.
Thierry Benoit a indiqué que «60% de la viande vendue en grande surface n'est pas étiquetée ou d'origine inconnue». Le député breton réclame a réclamé «une taxe sur la consommation, y compris sur les produits d'importation». Le président du groupe des députés Front de gauche, André Chassaigne, a pour sa part dénoncé «la situation d'étranglement» et «la grande colère» des agriculteurs qui «ne peuvent pas vivre de leur travail». Le député auvergnat compte redéposer à la rentrée une proposition de loi concernant l'instauration de mécanismes pour obtenir des prix planchers minimum et mieux encadrer les marges dans le domaine agricole.