Thierry Benoit a débattu, hier soir, pendant 1H40 avec le Maire de Fougères qui entend incarner le renouveau de la sixième circonscription d’Ille-et-Vilaine, après avoir présidé durant trois décennies au déclin de la ville de Fougères comme édile. Le député centriste a rappelé le cadre du débat et la tentative d’annulation de son élection cantonale par le bras droit de Louis Feuvrier après sa réélection en mars 2011.
« Ces accusations ont été rejetées par la Commission nationale des comptes de campagnes qui a confirmé mon élection, le 21 novembre dernier » a déclaré le député de Fougères, avant de faire état de l’allocation de 32 000 euros de subventions à des associations de la circonscription depuis cinq ans. Ces coups de pouce ont pris la forme de subventions de 150 à 2000 euros prélevées sur l’Indemnité Représentative de Frais de Mandat (IRFM) du député, qui reçoit de nombreuses sollicitations chaque année.
Thierry Benoit a évoqué dans la foulée son action à l'Assemblée nationale et la réforme des retraites qui fera l’objet d’un grand débat national en 2013 à l’initiative des parlementaires centristes. Il a rappelé son engagement en faveur de la convergence des différents systèmes de pension et de l’abrogation des régimes particuliers qui portent atteinte à l’égalité républicaine. Le député de Fougères avait été l’un des premiers à solliciter en 2010 l’alignement du régime spécial des députés sur le régime général avec ses collègues Charles de Courson et Philippe Vigier(cf. actualité du 21 octobre 2010).
Le débat a permis d’évoquer les sujets qui fâchent, à commencer par l’attentisme économique de l’exécutif fougerais. Thierry Benoit a dénoncé l’assoupissement de la ville de Fougères et le manque d’ambition de Fougères Communauté, qui a rejeté son projet d’Autopôle, il y a quelques années, d’un revers de main. L’exemple de l’échangeur 29 de l’A84 lui a permis de mettre en évidence les atermoiements de la municipalité de Fougères et ses choix en faveur d’équipements de loisir et de consommation au détriment des installations industrielles.
Il a fallu attendre en effet quelque sept années pour que Fougères Communauté se dote d’un bâtiment blanc destiné à l’accueil des entreprises. Que dire du projet Bioagropolis qui se réduira à un simple transfert d’activités en provenance de Rennes, si les entreprises locales ne se fédèrent pas au sein d’une Nutri-Valley appelée de ses vœux par le député ? Sur toutes ces questions, Thierry Benoit a fait preuve de sa volonté de travailler avec les élus de toute sensibilité politique afin de rendre à Fougères son rôle de ville-centre avec le concours de l’Etat, qui a facilité la naissance de l’arrondissement des Marches de Bretagne.